ÊTRE À ” ÇA ” DU SENS… ” Être ” ou ” ne pas être “… un raté !? Là est la question. Question que plusieurs se posent.
J’ai monté une conférence nouveau style sur cette question… Une conférence différente des autres sur le sentiment d’échec et sur la quête de sens que nous portons tous en nous. J’ai beaucoup d’expériences en la matière et je crois qu’il y a par ce thème des moments drôles et intimes à partager avec les gens (qui sont beaucoup plus nombreux qu’il n’y paraît à partager ce questionnement). Je crois que nous pourrions tous arriver à nous apaiser collectivement de cette pression de réussite, de cette pression pour vivre nos rêves et d’avoir la carrière rêvée.
Qui plus est : est-ce que “ avoir raté sa carrière ”, c’est donc aussi “ avoir raté sa vie ” ?
Est-ce que “ passer à côté de ses rêves ”, c’est aussi “ passer à côté de sa vie ” ? Pouvons-nous enfin décrier le fait que ces deux concepts prennent beaucoup trop de place dans notre existence ? N’ont-ils pas un trop grand pouvoir sur nos décisions familiales, sociales, émotives, physiques et mentales ? C’est-ce que je pense.
Avec ce spectacle conférence, et à travers mon écriture, je veux montrer qu’un gars qui a raté sa carrière… ça peut être inspirant ! Et pourquoi moi ? Parce que dans la vie, il faut toujours trouver – dit-on – ce dans quoi nous excellons (oui, même Steve Jobs l’a dit !). Et bien moi, j’excelle dans l’échec, tout simplement. Mais je sais aussi qu’on peut trouver un SENS à tout cela. Et peut-être même aider les autres à comprendre le chemin pour chercher et trouver leur propre sens. Sauf Steve Jobs. Lui, je ne peux pas l’aider. (Il a déjà réussi sa carrière et il a réalisé ses rêves… sauf qu’il est mort…)
Avec humour, sincérité, absurdité et partage d’expériences j’ai monté dans cette conférence hors du commun l’évolution que j’ai vécue et la quête de sens qui s’est emparée de moi à travers tous mes rocambolesques, drôles, pitoyables et cruels échecs.
La trame de fond de mon one-man-show conférence prend ses racines directement dans notre société folle et rapide qui porte un regard beaucoup trop sévère (et rempli de jugements) sur l’échec. Je, être humain à part entière, me sens perdu lorsque vient le temps d’interagir avec ceux qui semblent avoir réussi mieux que moi. L’ÉCHEC, ce mot tabou est une honte. L’échec mène parfois même à la dépression.
Bref, c’est une conférence spectacle d’un gars, début cinquantaine, sur le bord de se couper les veines… Ça vous plairait ? Mais non ! Ce n’est pas ça que je propose. En plus, c’est certain que je me raterais !
Mais, il faut montrer au plus grand nombre qu’il y a un SENS à tout Ça ! Qu’un gars qui a raté sa carrière, ça peut être inspirant ! Oui oui… Grâce à cette conférence nouveau style, vous allez vouloir rater votre carrière comme moi.
L’échec peut être un levier phénoménal et nous inciter à défoncer de nouvelles portes. Nous permettre de trouver un sens à Ça. Face aux obstacles et à l’échec, nous avons tendance à abandonner. C’est désolant. La peur de se casser la gueule, sans doute… Face aux obstacles et à l’échec, plus personne ne prend le temps nécessaire pour réfléchir. L’abandon est peut-être la réponse la plus facile, car elle permet d’éviter d’aller au fond des choses, de se remettre en question. Quel est le sens du refus ? Quel est le sens de la peur ? Quel est le sens du rêve déchu ? Voilà pourquoi l’humain se sent souvent vide de sens. Voilà le festin qui a nourrit la bête de mon écriture théâtrale.
Et la convoitise dans tout ça… Le “ pourquoi pas moi ? ” devant le succès des autres. J’en parle aussi, parce que j’ai comme l’impression que tout le monde est à la recherche du succès, mais que ce n’est qu’une infime partie de la société qui y parvient ! Tous les autres, ils doivent accepter de rester toujours à deux doigts que ça fonctionne ; à deux doigts du “ big succes ”.
Pourtant, on nous dit sans cesse que c’est en persistant qu’on y arrivera. De “ ne pas lâcher ”. Mais serait-ce possible d’avouer franchement qu’il est bel et bien possible de persister sans jamais y arriver ? Parce que si quelqu’un persiste, et qu’il n’y arrive pas… il fait quoi ? S’il persiste jusqu’à s’en rendre malade… On lui dit quoi ? Avons-nous toutes les clés à l’intérieur de nous pour trouver un sens à ça, ou si faut-il aller cherche de l’aide ?
Moi j’ai déjà fait faire ma carte du ciel un jour par une médium. Elle a fait “ eh boy ”. Elle ne voulait rien me dire… Elle m’a redonné mon 75 $. Je pense même qu’elle a fait un burn out la semaine suivante… On a décidément trop peur de l’échec dans nos sociétés.
Et la Gloire… Voilà un autre désir universel. Mais jusqu’où aller pour la gloire ? Faut-il se battre ? Quand peut-on affirmer qu’il devient normal ou souhaitable “ lâcher-prise ” ? De laisser partir nos rêves, de se “ programmer ” pour autre chose ?
La réussite et l’échec sont des indicateurs de performance (sociale et financière). Mais je sais sciemment qu’il s’agit de mirages ou d’illusions qui nous empêchent d’apprécier nos expériences dans leur plus simple expression, dans leur entièreté. Ils nous empêchent de nous découvrir et d’exprimer notre essence profonde, trop occupés à nous juger que nous sommes.