Etre au sommet de sa santé

Être au sommet de sa santé

J’ai pas laissé les statines tuer ma poitrine…

J’ai dit à la médecine : « C’est moi qui domine ! »

Au cours de mes péripéties cardiaques qui feront l’objet de ce texte, j’ai eu la grande chance de rencontrer un cardiologue exceptionnel à l’écoute de mes doutes concernant les statines. Je lui ai exposé le résultat de mes recherches sur ce médicament parfois controversé… J’ai vraiment senti qu’il savait et qu’il aurait voulu m’en dire plus sur le sujet, mais qu’il se retenait !

Et avant de rencontrer cet homme hors norme, j’ai dû me taper mon lot d’aventures avec des petits « larrons de la pilule » !

Retour en arrière :

En juin 2013, j’ai eu le bonheur de passer à deux doigts de faire une crise cardiaque. On peut vraiment dire que j’ai passé à ÇA de mourir…

J’ai donc dû subir une angioplastie (ou cathéter dans l’artère si vous préférez). Quand même à 45 ans !!! Y en as-tu qui peuvent en dire autant ?

Après l’intervention, c’était comme s’il ne s’était rien passé. On m’a même dit de continuer ma vie comme avant ! Mauvaise suggestion, en tout cas dans mon cas. Mes soignants auraient dû se garder une petite gêne…

Faire comme si de rien ne s’était passé… Hmmm, intéressant. Mais je devais quand même prendre trois pilules par jour à vie… Moins l’fun. Mais si c’est le prix pour rester « comme avant », let’s go !

Je poursuis donc mon chemin « comme avant », c’est-à-dire à 100 miles à l’heure. Un projet n’attend pas l’autre. Un an et demi après l’opération, j’ai commencé à avoir des brûlements en haut de la poitrine à l’entraînement. Genre en courant, et même en marchant ! Mais pas tout le temps. Puis avec le temps, le problème devenait plus intense et devenait plus automatique à chaque effort physique important et souvent à la marche.

Je décide donc de consulter mon médecin. S’enfile alors une série de tests. À chaque fois, on me dit que j’ai un cœur d’athlète. Deux ans passent et mon problème persiste. Ça devient de plus en plus intense. Je prends du poids et on me dit que c’est l’âge… Cibouère !!! Appelez-moi gros jambon !!!

On finit enfin par me trouver une anomalie — au dixième test ! – car je n’ai jamais arrêté d’insister à chercher ce que j’avais. J’étais convaincu qu’il y avait quelque chose.

Avec cette anomalie, je réussis à me trouver un rendez-vous à l’institut de cardiologie de Montréal, l’endroit même où, 4 ans au paravent, je subissais cette merveilleuse angioplastie.

Le cardiologue qui me reçoit ne voit rien de très grave. Il me prescrit une autre sorte de pilule et me dit tout simplement que si mes problèmes persistent, d’ici 4 mois, il me ferait une autre angioplastie, mais surtout de ne pas m’inquiéter, car j’ai un cœur d’athlète!

Deux semaines après cette rencontre, soit le dimanche  matin 19 décembre 2017, je ne filais pas trop.

Dans la nuit, j’ai fait du reflux gastrique. Ça, c’est la remontée d’une partie du contenu dans l’œsophage, rien de l’fun. C’est comme vomir dans sa bouche pendant que tu dors. C’est dégueulasse, mais surtout très épeurant, par ce que quand tu te vomis dedans, tu t’étouffes pis tu te demandes ce qui se passe. T’es tout mêlé en plus, tu ne comprends rien pis ça goûte le vomi. Bon je pense que vous avez compris. Le lendemain matin ça me brûlait vraiment beaucoup. À cause du reflux que je me disais. Même que j’avais des grosses douleurs à la poitrine. Je me disais que c’était le reflux de la veille. Mais en même temps je reconnaissais des douleurs que j’avais déjà eues avant mon angioplastie.

J’essayais de garder mon calme, j’avais de la nitro chez nous, j’en ai pris une « shot ». Puis une autre. Puis une troisième. Puis une dernière. Ça finit par passer. Je suis donc allé chercher mon fils qui avait passé la nuit chez un ami.

Avec mon fils, on est arrêté à l’épicerie. En sortant, je n’avais plus d’énergie. Je me serais couché par terre sur l’asphalte du parking si j’avais pu. Mais je risquais de me faire passer dessus par des chars, pas une bonne idée.

Le chemin du retour a été très long. En arrivant à la maison, j’ai quand même préparé un repas pour ma famille puis soudain le malaise est revenu. Ça n’allait vraiment pas, brûlement à la poitrine, étouffement, difficulté de bouger… Aweye une petite shot de nitro. Une autre. Une autre. J’en ai pris au moins cinq.

Je me disais que si ça ne passait pas, c’était par ce que ce n’était pas une crise cardiaque. Je m’encourageais comme ça, ou j’essayais de me convaincre que c’était juste un problème digestif…

Ma blonde devenait de plus en plus inquiète, elle voulait appeler l’ambulance. « Ben non, voyons, calme-toi, ça va passer. » Mais c’était de pire en pire.

Là comme ça ne se passait pas, ma femme a décidé d’appeler l’ambulance.

Ça y est, c’est la fin pour moi, les ambulanciers n’auront jamais le temps de se rendre. Je dis à ma blonde « Je m’en vais mon amour… » elle m’a répondu « Tu t’en vas nulle part, m’entends-tu ? » Comme un vautour, la mort planait au-dessus de mon âme, mais il est clair qu’elle ne voulait rien savoir de moi, car je suis toujours parmi nous… Elle voulait juste me faire peur. Maudite agace !

À l’hôpital, on m’annonce que j’ai effectivement fait une crise cardiaque.

Je ne comprends rien… Il y a deux semaines, on me disait que j’avais un cœur d’athlète et de ne pas m’inquiéter !

Sur mon lit d’hôpital, aux soins intensifs, j’ai honte de moi. Je ne veux que personne ne sache ce qui vient de m’arriver… Sortez-moi d’ici au plus vite…

Mais non, je vais y rester et subir une autre angioplastie, 4 ans après la première…

Je passe donc sur la table d’opération. Je ne sais pas si vous savez, mais quand on subit ce genre d’intervention, on est réveillé tabouère… En plus, cette fois-ci, je voyais l’écran : je voyais tout ce qui se passait dans mon cœur. Juste qu’un moment donné, ils m’ont enlevé l’accès à l’image. Je ne me suis pas obstiné, je les ai laissé faire.

Après l’opération on vient me voir et on m’annonce que j’ai une artère bloquée à 100 % et que malheureusement ils n’ont pas pu la débloquer, car il y a une autre artère qui s’est formée dû à mon cœur d’athlète. Grosso modo, ils doivent confier mon cas à un cardiologue spécialisé avec ce genre de cas. Croyez-moi, ils ne sont pas nombreux ces spécialistes.

Ils sont à peu près 5 au Québec !

Nous sommes rendu le 22 décembre 2017 , j’ai une artère bloquée à 100 % et je ne sais pas si on va réussir à m’opérer. Je ne sais pas si je vais me rendre à l’opération. Ma vie est en suspend et le foutu vautour de la mort plane au-dessus de ma tête. J’ai-tu le goût de l’tirer moi…

Croyez-moi, j’ai passé le jour de l’an le plus calme de ma vie…

En attendant qu’on m’appelle pour l’opération, je décide donc de partir à la recherche de la cause de mon problème cardiaque… La cardiologue de l’hôpital m’a prescrit la même affaire que je prenais auparavant. Quand j’ai vu ça, je lui dis : « Ben là, c’est exactement la même chose que je prends pis je me suis quand même rendu ici. On peut-tu me donner d’autre chose tant qu’à prendre des pilules, sécurisez-moi calvaire ? » Non. Rien à faire. On me donne la même chose qui m’a amené à l’hôpital. Des criss de statines. Ostie de pilules de lobbyistes se font un plaisir à convaincre les médecins, moyennant une bonne somme d’argent, de les prescrire à leurs patients. « Oups. Vous faites du cholestérol. On va vous prescrire des statines. »

Vive la médecine !

Toujours est-il que je vais voir mon cardiologue que je consultais avant mon deuxième accident cardiovasculaire. Entre temps, je fais des recherches sur les fameuses statines… Des recherches européennes démontrent clairement que les statines sont très dangereuses et peuvent même provoquer l’effet contraire qu’on nous dit qu’ils sont supposés faire.

J’arrive donc chez mon cardiologue et je lui présente une copie de ma recherche sur les statines. Je mets ça sur son bureau. Il me regarde d’un air condescendant et repousse ma documentation… Je me retiens de répondre. Je lui parle de ce qui m’est arrivé. Je lui parle aussi de toutes les fois où il m’a dit que j’avais un « cœur d’athlète » ! Mais, vous savez, les médecins en général n’aiment pas beaucoup qu’on les mette devant leurs contradictions. C’est le moins qu’on puisse dire ! En tout cas, je lui dis que je cherche la cause du pourquoi j’ai eu ça, que ce n’est pas normal qu’après 4 ans je subisse — encore — une autre angioplastie, et qu’au lieu de me prescrire des pilules, on devrait chercher la cause !

Il me répond d’un air plein de jugement : « La cause ? La cause, ben les maladies cardiovasculaires, ce sont les causes mortelles numéro 1 au Québec. Vous ne pouvez pas avoir une meilleure cause que ça… » Bref, un médecin qui aime bien aller au fond des choses avec ses patients ! Je me suis levé, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit qu’il ne me verrait plus jamais la face dans son bureau et que je ne lui donnerais pas l’honneur de s’occuper de mon cœur. Mais bon, il s’en câliçait ben raide.

J’ai finalement rencontré le cardiologue spécialiste qui allait m’opérer… Un être exceptionnel, à mon écoute sur mes opinions à propos des statines. Je sens même qu’il veut m’en dire plus sur le sujet, mais qu’il ne peut pas ! Il est tellement à l’écoute, qu’après avoir regardé la vidéo de ma récente opération, il se lève et nous dit à moi et ma femme qu’il doit sortir et aller sentir s’il est capable de m’opérer. Après 5 minutes, il revient et me confirme qu’il est en mesure de faire cette opération. À cet instant, je me suis vraiment senti en confiance et prêts à subir une autre fois l’opération.

Le jour J arrive et avant l’intervention on me dit que ça risque d’être long, genre de 3-4 heures.

Encore une fois, je ne suis pas endormi. L’ambiance est vraiment cool quand même. Le cardiologue met de la musique, me demande même ce que je veux écouter. Party time dans la salle d’opération.

Puis ça commence, je sens tout ce qui se passe à l’intérieur de moi. Le temps passe, et passe. Ça commence à être long. Un moment, j’ai comme l’envie de pisser qui me prend. Je me dis bon ben ça doit être à veille de se terminer cette affaire-là… Le temps passe encore et l’envie devient de plus en plus grande. Au moins ça me permet de focusser sur autre chose que l’opération, je me concentre donc à ne pas piser sur la table. Un moment donné, ça fait vraiment trop mal, je décide donc de le dire à mon doc, il me répond : « Ben mon Pat, pisse voyons ! C’est pour ça que tu as une couche, c’est fait pour ça… » Mais je ne suis pas capable, et ça fait mal. J’essaie de pisser, de forcer, mais à force de forcer, j’ai peur que d’autres choses sortent, ça fait mal, finalement quelques gouttes finissent par sortir, mas pas encore assez je me concentre donc encore à pisser, ça fini par sortir, je pisse je pisse je pisse je pisse je pisse c’est le bonheur…

Il me demande si j’ai réussi à pisser, et je lui dis que oui. « Bravo mon Pat ! »

Mais on n’a pas encore fini. Il travaille fort à détériorer cette foutue artère qui m’a poussé, ensuite à débloquer l’artère bloquée à 100 %. Après deux autres pisses sur la table (coudons, on finit par y prendre goût) et après 5 heures sur la table d’opération, c’est maintenant terminé.

En enlevant les tubes de dans mon corps, j’ai comme un malaise, des nausées et un goût de vomir. Je fais part de ma situation et mon doc me dit : « Bien, vomis mon Pat, ce n’est pas grave, on va ramasser » et je me mets à vomir comme un chien, nu comme un ver, devant tout le monde. Disons que le mot humilité prenait toute sa place…

Puis de retour à ma chambre, je suis vraiment dans un drôle d’état. J’ai toujours mal, comme si j’étais en crise cardiaque. Je le mentionne. On me donne de la morphine et ça ne me fait vraiment pas, je suis à nouveau malade. On me donne d’autres médications et je réagis, je suis malade, je vomis tout ce qu’on me donne…

Les médecins sont inquiets de me voir en douleur… On me fait passer des tests…

En détruisant l’artère qui a poussé, ils arrivent à la conclusion que les particules de cette artère se promènent dans mon cœur et que ça bloque les autres artères ! Je fais donc de multiples infarctus… Cibole rien de rassurant !!! C’est normal qu’ils me disent. M’a leur en faire un normal… mais en même temps, je n’y peux rien, on me rassure quand même en me disant que ça va se stabiliser. Je leur fais confiance.

Deux jours plus tard, on me donne enfin mon congé. Ma sortie est difficile, j’ai de la misère à me rendre à ma voiture, je dois même prendre de la nitro. Mais c’est normal, je fais de multiples infarctus. Ben oui, il y a des particules qui se promènent dans mon cœur et ça bloque mes artères, y a rien de plus normal que ça. Je suis quand même confiant que ça va se régler…

Les semaines passent et je suis toujours dans le même état. J’ai toujours l’impression de faire une crise cardiaque à chaque fois que je marche plus de 3 minutes, ou dès que j’augmente la cadence. Après un mois, alors que c’est supposé être passé, je suis toujours au même point. Je finis par appeler mon doc pour lui raconter ce qui se passe avec moi. Il semble inquiet, et il me dit : « Patrick, je vais te réopérer. Je sais ce qui peut causer ça, tu as deux autres branches de bloquées… Normalement, on ne débloque pas ses petites artères, mais il y a des gens chez qui ça provoque des complications. » Évidemment moi ça me créer des problèmes. Je repasse donc au bistouri à nouveau, je vous avoue que je suis un peu inquiet, pas de mourir, mais de rester comme ça toute ma vie…

Et il y aussi le fait de subir une autre fois cette opération qui m’a fait tant souffrir la dernière fois. L’humiliation de pisser et de vomir devant tout le monde une autre fois me ravit comme pas possible !!!

Je souhaite juste que ça dure moins longtemps que la dernière fois.

Mon doc me rassure en me disant qu’il croit que ça ne durera pas plus de 3 h, mais qu’il se donne un objectif de faire ça en 1 h 30. Vas y mon homme, fais ça vite.

Finalement, ça dure 2 h 30 et j’ai pissé juste une fois, et pas vomi. Je fais des progrès, je deviens un pro !

Après l’opération, y a comme un miracle, je respire pour la première fois depuis des années, je me sens dégagé ! Je veux même me lever et partir de l’hôpital, mais je dois me calmer et patienter jusqu’au lendemain matin. Avant de sortir, j’ai eu un entretien avec mon cardiologue, on a jasé un bon petit bout de temps, c’est un être extraordinaire qui prend le temps de parler à ses patients…

Ce que je retiens le plus de notre discussion est qu’il me suggérait grandement d’aller consulter un psy, car ce que je venais de vivre était assez grave et que je devais en être conscient. Consulter un psy pour ne pas tomber dans une dépression, car ce que je venais de vivre était très grave. Il insistait pas mal là-dessus. Il avait raison, car depuis 4 mois, la mort planait au-dessus de ma tête. Et il termine avec l’idée de consulter un psy pour me déprogrammer de mes douleurs, car mon cerveau va toujours aller chercher les douleurs que j’ai depuis quelques années…

Et c’est là-dessus qu’on s’est laissé.

Quatre jours après ma sortie, je prenais l’avion pour la Jamaïque et 2 jours plus tard je sautais des falaises comme un homme qui retrouvait sa liberté.

En revenant de ce voyage de 5 jours, dans l’avion, je me suis mis à réfléchir à cette discussion. Cette fameuse déprogrammation. Je l’ai pris au sérieux et je me suis mis à consulter et je suis même allé plus loin, je me suis mis à faire de la sophrologie, je suis allé voir une ostéopathe pour m’enlever ces foutues douleurs qui persistent, de l’acupuncture… Et comme défi pour aller toujours plus haut et combattre cette programmation de douleur, je me suis mis à monter des montagnes, j’ai eu le désir d’aller au sommet des plus hautes montagnes. Quand j’arriverai au sommet du Méru ou du Kilimandjaro ou même le premier camp de base de L’Everest c’est que je n’aurai plus ses maudites douleurs qui m’empêchent souvent d’aller au bout d’un exercice.

Je serai enfin guéri et en vie.

Depuis le mois de juin de cette année 2018, j’ai repris l’entraînement, je me suis mis à monter les montagnes. Ce n’est pas chose facile. J’ai toujours mes brûlements en haut de ma poitrine comme quand on court et qu’on est au bout de nos poumons. Mais juste à faire une marche rapide ça me fait ça. J’ai donc beaucoup de travail et de déprogrammation qui m’attend.

Je garde confiance. Je dois vous dire qu’il y a du progrès. Les douleurs arrivent maintenant plus tard. Quand je courais cet été, je ne pouvais pas faire plus d’une minute et la douleur arrivait. Maintenant, ça prend plus de temps avant qu’elle arrive, mais elle arrive toujours. Quand elle fait son apparition, j’arrête, je respire (exercice de sophrologie), ça se passe et je repars. Même chose quand je monte une montagne : j’arrête, je respire et je continu mon ascension. Je dois avouer que j’ai vraiment très hâte à la déprogrammation complète.

Car mes malaises sont toujours là.

Dès que je fais de la marche rapide, il y a les brûlements à la poitrine. Pas besoin de vous dire quand je cours…

Au gym, je fais un entraînement assez cardio. Quand j’ai commencé, je pensais mourir à force d’avoir des brûlements, mais depuis que je fais acupuncture avec ostéo, il y a vraiment beaucoup de progrès. On me dit que j’exagère dans mes exercices… Je ne crois pas. Ce n’est pas par ce que j’ai couru sur la plage en Caroline du Nord à 90 degrés à 7 h du matin que j’exagère… Franchement. Quand ça brûlait, j’arrêtais et je respirais…

Ce n’est pas par ce que je lève 200 livres au bench press que j’exagère…

On me demande souvent pourquoi je veux monter les plus hauts sommets… On me dit aussi que je me mets un trop gros objectif…

D’abord, je vais monter au sommet d’une de ces gigantesques montagnes quand je serai complètement en forme, pas avant. Quand même je veux me rendre au sommet pas six pieds sous terre !

Pour moi, me rendre au sommet d’une montagne, c’est concret. Contrairement à une carrière ! Se rendre au sommet, c’est très relatif… Souvent, quand on a l’impression d’être au sommet, on veut encore aller plus haut. Toujours plus haut. On n’est jamais satisfait.

Se rendre au sommet, se concentrer, respirer, ne pas savoir si je serai capable de me rendre à cause de l’altitude. Se dépasser, être « on the edge ». Se rendre presque à l’impossible. Et quand je serai en haut, je pourrai crier, affirmer haut et fort que ma santé est au top.

J’aurai enfin réussi à me rendre jusqu’au sommet de ma santé.

Pat Brosseau